Lorsqu’un étranger reçoit une obligation de quitter le territoire (OQTF), il peut être placé en rétention administrative. Cette mesure vise à organiser son éloignement forcé, dans un délai limité. 👇


🧾 Une mesure administrative, pas pénale

La rétention administrative permet à l’État de garder une personne étrangère dans un centre de rétention.
Cela n’a rien à voir avec une peine de prison, même si la liberté de circuler y est suspendue.

👉 Elle s’applique principalement en cas :

  • d’OQTF,

  • d’expulsion pour trouble à l’ordre public,

  • ou d’entrée illégale sur le territoire.

Ainsi, les personnes retenues ne sont pas des délinquants, mais des étrangers en situation administrative irrégulière.


📍 Où se trouvent les CRA ?

La France compte 24 centres de rétention administrative.
Les plus connus se situent à :

  • Vincennes (Île-de-France),

  • Lyon, Marseille, Toulouse, Lille.

👉 Il existe aussi des locaux de rétention administrative (LRA), souvent dans des aéroports ou commissariats, pour des gardes très courtes (moins de 48 h).


⏱️ Quelle est la durée d’une rétention ?

La durée varie selon les cas, mais elle reste encadrée par la loi :

  1. 48 heures sur décision du préfet.

  2. Prolongation possible jusqu’à 30 jours par un juge.

  3. En cas de difficulté (ex : pas de laissez-passer consulaire), la durée peut aller jusqu’à 90 jours.

🔚 Au-delà, la personne doit être libérée. Le préfet ne peut plus la maintenir sans décision judiciaire.


⚖️ Quels sont les droits en CRA ?

Les personnes retenues conservent des droits fondamentaux. Par exemple :

  • Droit d’accès à un avocat (aide juridictionnelle possible),

  • Droit de prévenir un proche,

  • Droit de voir un médecin,

  • Possibilité de contacter une association comme la Cimade,

  • Accès à un interprète si besoin.

👉 Les audiences avec le juge des libertés peuvent avoir lieu dans le CRA ou en visioconférence.


❓ Peut-on contester une rétention ?

Oui, plusieurs recours existent :

  • Le recours contre l’OQTF, à faire sous 48 h ou 30 jours selon la procédure,

  • Le recours contre la prolongation, devant le juge des libertés,

  • Le référé-liberté, en cas d’atteinte grave aux droits fondamentaux.

💡 Il est très utile de contacter rapidement une association d’aide aux étrangers ou un avocat spécialisé.


🤔 CRA ou garde à vue : quelle différence ?

La garde à vue est une procédure pénale (ex : vol, violence…).
En revanche, la rétention administrative est une procédure administrative, pour préparer un retour forcé.
La distinction est essentielle : être en CRA ne signifie pas être coupable.


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